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Jean-François LEROY (SACRe, arts visuels) soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés Élaborer l’unique à partir du même dirigés par Madame Guitemie MALDONADO.

Soutenance prévue le mercredi 17 avril 2019 à 9h30
L’ahah 4, Cité Griset 75011 PARIS 3ème étage
Salle d’exposition de L’ahah

Composition du jury proposé 

Mme Guitemie MALDONADO École nationale supérieure des Beaux-arts (ENSBA) Directrice de thèse
M. Thierry DUFRÊNE Université Paris Nanterre Rapporteur
Mme Monique JEUDY-BALLINI CNRS – EHESS Examinatrice
M. Jacques JULIEN ENSA Paris la Villette Co-directeur de thèse
M. Arnauld PIERRE Université Paris-Sorbonne Paris IV Rapporteur
M. Carlos KUSNIR Indépendant Examinateur

 

Mots-clés : SCULPTURE,INSTALLATION,SURFACE,STRUCTURE,PEINTURE DANS L’ESPACE, SÉRIGRAPHIE

 

Résumé :
Elaborer l’unique à partir du même Emprunté à Marion Delage de Luget et, plus précisément au texte pour l’exposition Et pour matériau, les standards (La Permanence, Clermond-Ferrand, 2013 / commissariat : Kurt forever), ce titre, « Élaborer l’unique à partir du même », ne constitue pas seulement un sujet mais un principe d’être avec le monde ; il fait directement écho aux formes que je manipule au quotidien. Le même / l’unique : -l’objet en série vs l’objet singulier -l’objet produit vs l’objet expérimenté -la ressemblance vs la dissemblance Partir d’une forme commune, d’une forme pauvre de notre temps, se l’approprier, la démembrer, l’associer pour arriver à une forme unique, c’est aussi, d’une certaine manière, refuser l’esprit de système. C’est utiliser le réel pour ne pas le décrire. Aujourd’hui, j’identifie deux grandes catégories de matériaux dans ma pratique : – les matériaux industriels qui n’ont pas encore d’histoire(s), de charges qui apparaissent avec fonction de structure, de construction. – les matériaux récupérés qui constituent le fonds d’atelier, des formes a priori sans qualités qui ont perdu leur valeur d’usage, et donc leur rôle économique. J’utilise donc des « éléments précontraints » (Claude Levi-Strauss) afin d’aboutir à une sorte de bricolage de l’industrie. Dans l’atelier, ce lieu où se rencontrent différents registres de formes, j’exploite le potentiel tant sculptural que pictural de ces « éléments précontraints », en procédant par déduction. Je les réactive en tenant compte de leurs spécificités, format, épaisseur, élasticité, couleur… J’assimile d’ailleurs la couleur à un matériau : la peinture Il y a trois ans, à l’invitation de Yann Owens de Franciscopolis Edition, j’ai engagé la série All comes from a plan, qui consiste en une tentative de mise à plat de mon travail par le filtre de la sérigraphie. Par la sérigraphie, je tente de synthétiser l’expérience sensible que l’on peut avoir lors de l’appréhension réelle du travail. À aucun moment il n’est question de reproduire les pièces mais plutôt d’en comprendre la généalogie. Une manière de retrouver le pourquoi initial. Dans ce processus d’appropriation, de déplacement, de transformation et de composition, il y a la volonté de créer des objets qui souligneraient à quel point toute forme porte en elle son propre discours, sa propre métaforme. J’ai pensé cette thèse comme une succession d’indices en pratique sur ma pratique. Elle relève donc de l’objet plastique — qui renvoie de manière directe à / plus encore : qui est ma façon de travailler Cette thèse n’a jamais été envisagée comme pouvant venir compléter la pratique (pire : l’éclairer) ; car elle est elle aussi cette pratique. Elle est pièce, fait pièce, tout comme les pièces sont des objets de recherche. L’édition (présente) relève entièrement de mon processus de travail, elle est constituée de 3 objets imprimés : A. Des notes, mes notes. Arrangées ? Réarrangées ? Ne pas expliquer : ni cela, ni le travail. Refuser la narration, accepter peut-être le récit : celui des matériaux à l’atelier. B. Une documentation non-exhaustive de mon travail depuis 2007, pièce par pièce. C. 59 éléments faisant circuler – les articulant entre eux, et parfois les désarticulant volontairement – 4 registres de formes différents : – 39 formats 22,5 x 28 cm, prélevés par recadrage dans la série All comes from a plan – 20 prises de notes photographiques dont 12 de situations d’atelier et 8 d’espaces publics. – 12 collages et dessins – 15 sources textuelles provenant d’écrits d’artistes, de critiques, d’historien-ne-s d’art, de philosophes, d’anthropologues, d’écrivain-e-s.