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(c) Collage préparatoire pour le film Amara, pm

Titre de la thèse : Les déportations politiques au sein de l’empire colonial français. Des récits, des archives et des voix pour dessiner une carte cinématographique de la décolonisation, telle qu’elle n’a pas pu être, telle qu’elle n’est pas encore.

Direction de thèse : Emmanuelle CHEREL, Mathieu KLEYEBE ABONNENC

Soutenance le 28 juin 2019

Emmanuelle CHEREL Enseignante HDR École des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire Directeur de thèse
Christophe VIART Professeur Paris 1 Rapporteur
Mathieu Kleyebe ABONNENC Artiste Indépendant Examinateur
Marie VOIGNIER Artiste École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon Examinateur
Anne LAFONT Directeur d’études CRAL, EHESS Examinateur
Françoise VERGÈS Politologue Collège d’études mondiales Rapporteur
Philippe ARTIÈRES Directeur de recherche IIAC, EHESS Examinateur
Ann Laura STOLER Professor The New School for Social Research – NY Examinateur

 

Résumé de la thèse en français

« Ubi solitudinem faciunt, pacem appellent » (italiques)
« Là où ils ont créé la solitude, là où ils ont fait le vide et le silence, ils
appellent cela la paix » (italiques)

Tacite, Discours de Calgacus en 83, cité par l’historien Louis-José Barbançon dans « La Conférence de Louis-José Barbançon sur les déportations politiques », Mwà Véé, Revue culturelle kanak, n°51, 2006, p.51

De Guyane française (« française » en italiques), de Kanaky, d’Algérie ou de France des voix s’élèvent, celles des condamné.e.s politiques déporté.e.s par la puissance coloniale face à laquelle ils ou elles tentaient de faire front.
Une histoire méconnue se dévoile et se construit : elle mêle des espaces géographiques et des destins multiples ; des idéologies et des contextes de luttes qui se rencontrent, s’associent ou s’opposent ; des correspondances clandestines, acheminées ou non ; des « travaux » forcés, des évasions ou des disparitions. C’est un passé commun, un passé traduit et pluriel. C’est écrire ou parler l’histoire de la violence.

Cette fable politique se construit avec celles et ceux qui se souviennent. Quelques enfants de condamné.e.s, quand ils le peuvent, quand ils le veulent, évoquent la mémoire de leurs parents déportés ; d’autres militant.e.s parlent de leurs luttes au présent de l’indicatif, depuis la « postcolonie », depuis « l’outre-mer ». Avec elles et avec eux, Pierre Michelon collecte et produit un ensemble de poèmes, de traductions et de films, qui raconteraient
— conditionnel — une histoire des décolonisations, telles qu’elles n’ont pas pu être, telles qu’elles ne sont pas encore.

Titre des œuvres présentées lors du doctorat et en cours, pm