Francisco Mamani-Fuentes (doctorant SACRe-ENS) participe à la journée d’études, intitulée : » Transformer et s’approprier l’espace dans les empires ibériques du XVe au XVIIe siècle« , qui aura lieu au Centre des colloques du Campus Condorcet (salle 3.05) le 1er juin 2022 de 10h30 à 19h45. Il présentera une communication intitulée « Charpentiers et maçons dans la construction d’église de doctrine à l’Audience de Santafé au XVIIe siècle ».
Descriptif :
Du XVIe au XIXe siècles, de nombreux territoires à travers le globe sont transformés par l’impérialisme des couronnes espagnole et portugaise. L’appropriation et la transformation des territoires et des paysages jouent un rôle central dans les processus coloniaux des empires ibériques. En interrogeant la transformation et reconstruction spatiale à l’époque coloniale, cette journée d’étude doctorale entend questionner la spécificité des outils et pratiques mis en place dans les empires ibériques pour maîtriser l’espace et exploiter les ressources des différents territoires qui les composent entre le XVe et XVIIe siècle.
Cette journée d’étude souhaite étudier la diversité des paysages et des espaces vécus dans les sociétés ibériques en confrontant les exemples issus des empires portugais et espagnol (territoires de la Péninsule inclus). Il s’agit également d’examiner la transformation des espaces et des processus d’appropriation des territoires sur le temps long, entre les XVe et XVIIe siècles. Ensuite, il s’agit de prendre en compte la diversité des populations dans les empires ibériques. Une attention particulière sera ainsi portée aux stratégies développées par les populations indigènes, par les populations issues de la traite ainsi qu’aux différentes diasporas et populations migrantes dans les empires ibériques. Il faudra alors interroger les rapports de domination à l’œuvre dans l’appropriation et la maîtrise de l’espace et envisager les phénomènes de ruptures, de reformulation ou de revitalisation qui permettent de comprendre la diversité et la complexité des paysages coloniaux. Il s’agit d’analyser comment la multiplicité des acteurs et leurs différentes stratégies pour habiter et s’approprier l’espace façonnent des paysages en « millefeuilles » (multilayered), envisagés comme des surfaces évolutives sur lesquelles différentes générations inscrivent leurs valeurs et leurs préoccupations sans pouvoir effacer celles des précédents occupants.