Le laboratoire SACRe et l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs ont le plaisir de vous inviter
à la soutenance de thèse de Fabien Léaustic (SACRe-EnsAD) intitulée :
« LA TERRE N’EST TOUJOURS PAS RONDE
Pratique artistique et attitude prospective en quête d’un futur souhaitable »
Cette thèse a été menée dans le cadre du parcours doctoral Sciences Arts Création Recherche (SACRe) de l’université Paris Sciences et Lettres (PSL), à l’école doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (ED540) de l’École normale supérieure-PSL, préparée l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsadLab) en coopération avec le Centre des Mathématiques appliquées (CMA) des Mines Paris-PSL, sous la direction de Nadia Maïzi (CMA – École des Mines Paris-PSL) et co-encadré par Marc Thébault (École nationale supérieure des Arts Décoratifs).
Le Jury réunira :
- Philippe Durance – Professeur au Conservatoire des arts et métiers, Paris – Rapporteur
- Nadia Maïzi – Professeure à l’École des Mines Paris – PSL – Directrice de thèse
- Valérie Mavridorakis – Professeure au Centre André-Chastel, Sorbonne Université Paris – Examinatrice
- Marc Thébault – Artiste et Enseignant à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs – Co-encadrant de thèse
- Gilles A. Tiberghien – Maître de Conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Examinateur
- Joëlle Zask, Maîtresse de Conférence à Aix Marseille Université (IUF) – Rapportrice
La soutenance aura lieu mardi 3 octobre 2023 à 14h au CENTQUATRE à Paris (accès par le 104 rue d’Aubervilliers 75019 Paris) et débutera par une visite commentée de l’œuvre Sève élémentaire, présentée dans le cadre de la Biennale Némo, et se poursuivra ensuite en Salle 400 du même établissement.
Merci de vous inscrire en ligne avant le 20 septembre. Cette démarche est obligatoire pour une question de jauge prévue par le CENTQUATRE, qui a l’amabilité d’accueillir cette soutenance hors de ses horaires d’ouverture. Vous recevrez par retour de mail une confirmation contenant l’invitation en pièce jointe.
Résumé
Au sortir de la seconde guerre mondiale, le philosophe Gaston Berger inaugure une réflexion qui doit permettre aux décideurs d’éclairer leurs choix en toute conscience de leurs conséquences : la prospective. Décrite comme une philosophie de l’action, elle est une attitude avant d’être une méthode, destinée à la construction d’un avenir souhaitable. Je me suis imprégné de ce fondement philosophique dans la perspective d’analyser son influence sur mon processus de création, sur les œuvres qui en découlent et sur la manière d’actualiser des travaux antérieurs à cette recherche, au regard de ce nouvel apport théorique.
Depuis 2013, ma démarche artistique reflète les préoccupations liées à l’anthropocène : l’exploitation et la raréfaction des ressources naturelles, la considération pour le vivant et l’impact des activités humaines sur l’environnement. L’argile, le phytoplancton et l’acide désoxyribonucléique sont à la fois les matériaux qui composent mes productions plastiques et, simultanément, les sujets des œuvres sur lesquelles se fonde cette analyse. Mon activité de recherche se concentre sur une collaboration avec ces matières, qui dépasse leur utilisation comme médiums d’expression plastique. Elles m’accompagnent dans une enquête par la pratique artistique sur les liens qu’entretient l’être humain occidental avec l’ensemble de l’écosystème terrestre. Cette étude s’appuie sur une sélection d’expériences extraites de mes terrains de recherche doctorale qui mettent en jeu ces trois matières pour répondre à la problématique suivante : mener une réflexion sur l’attitude prospective permet-elle d’inscrire la démarche artistique dans un « avenir souhaitable » ?
(la thèse ne sera disponible qu’après la soutenance).