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Le laboratoire SACRe de l’Université PSL et l’ENS-PSL ont le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Adèle Yon intitulée :

« Mon vrai nom est Elisabeth.

Enquête sur le double fantôme »

La soutenance de thèse aura lieu mardi 17 décembre 2024 à 14h au Théâtre du Chariot (77 rue de Montreuil, 75011 Paris).

La soutenance est publique, entrée libre dans la limite des places disponibles.

Composition du jury :

  • Philippe ARTIÈRES, Rapporteur, Historien, écrivain, Directeur de recherche CNRS/EHESS
  • Marion BOUDIER, Examinatrice, Dramaturge, Études théâtrales, MCF, Université de Picardie Jules Verne
  • Antoine DE BAECQUE, Directeur de thèse, Historien, écrivain, PU, ENS-PSL
  • Sophie DELPEUX, Rapporteuse, Historienne de l’art, MCF, Université Paris I
  • Hervé GUILLEMAIN, Examinateur, Historien de la psychiatrie, PU, Le Mans Université
  • Franck LEIBOVICI, Invité, Poète, artiste
  • Olivia ROSENTHAL, Encadrante, Écrivain, PU, Université Paris VIII
  • Antonio SOMAINI, Directeur de thèse, Historien du cinéma, PU, Université Sorbonne Nouvelle

Résumé :

Mon vrai nom est Elisabeth. Enquête sur le double féminin fantôme, est une tentative de prendre à la racine le désir de savoir de la chercheuse en sciences humaines. Où et comment naît une question de recherche ? Parties de l’examen du motif cinématographique du « double féminin fantôme » hérité de Jane Eyre et de Rebecca, mes quatre années de recherche se sont déployées autour d’une enquête sur mon arrière-grand-mère Betsy. Déclarée schizophrène, elle a été lobotomisée en 1950 puis internée pendant dix-sept ans à l’hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais. Dans ma quête pour comprendre ce qu’elle avait vécu et pour déconstruire l’influence qu’elle exerçait sur moi, j’ai retrouvé toutes les caractéristiques du « double féminin fantôme » : l’enquête familiale a été le chemin à emprunter pour décrypter ce motif, ses origines, ses manifestations, ses effets. Parallèlement, le point de vue situé duquel sourd cette enquête m’a invitée à questionner la manière dont nous produisons nos connaissances et à expérimenter d’autres formes de savoir. Que veut dire être remuée par l’archive ? La recherche en sciences humaines peut-elle adopter la forme d’un road-trip ? Ce que la recherche nous fait est-il constitutif de nos résultats de recherche ? Qu’impose la prise en compte de l’individualité de la chercheuse à l’écriture académique ? Les questions soulevées par cette enquête m’ont in fine conduite à explorer les modalités de dialogue existantes entre posture intime et démarche scientifique. Cette recherche adopte la forme d’un raisonnement abductif, partant de l’intuition d’une question de recherche pour se relier au cours du processus à plusieurs familles disciplinaires et méthodologiques.