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Le laboratoire SACRe et l’Ecole Normale Supérieure ont le plaisir de vous inviter

à la soutenance de thèse de Clémence Hallé (SACRe-ENS) intitulée :

« Ramener l’Anthropocène à la Maison » :

La curation du Projet Anthropocène et ses interactions entre les arts et les sciences à la Maison des cultures du monde de Berlin (2013-2014).

La soutenance de thèse aura lieu le lundi 28 novembre 2022 aux Laboratoires d’Aubervilliers (41 rue Lécuyer 93300 Aubervilliers).

A cette occasion, en collaboration avec la compagnie de théâtre Lighthouse, le programme sera pluriel, entre recherche, création et convivialité :

– à 11h aura lieu une représentation de la pièce Matters ;

– entre 12h et 14h, une pause déjeuner (libre) ;

– de 14h à 18h se déroulera la soutenance académique ;

– et un pot de fin de thèse sera offert à partir de 18h.

 

Composition du jury de thèse :

Johanne LAMOUREUX, Professeure Université de Montréal (Présidente et rapporteuse)

Sophie HOUDART, Professeure, CNRS (Rapporteuse)

Jean-Paul VANDERLINDEN, Professeur, UVSQY (Membre du jury)

Annette BHAGWATI, Curatrice, HKW et Musée Rietberg (Membre du jury)

Joris LACOSTE, Metteur en scène (Membre du jury)

Nadeije LANEYRIE-DAGEN, Professeure, ENS (Directrice de thèse)

Grégory QUENET, Professeur, UVSQY (Directeur de thèse)

 

Résumé thèse :

Cette thèse décrit l’émergence de l’hypothèse d’Anthropocène prise au sens esthétique du terme. Issue des sciences du système-Terre, étudiée par un groupe de géologues, et alors même qu’elle n’a reçu encore à ce jour, aucune validation scientifique, l’époque hypothétique a fécondé le monde des sciences humaines et des arts de façon fulgurante durant ces dix dernières années, au point d’être qualifiée de « zeitgest intellectuel » par le géographe Jamie Lorimer, qui préfère, pour parler d’elle, d’employer le terme d’ « Anthropo-scènes »(Lorimer 2017). Je me suis penchée sur le Projet Anthropocène de la Maison des cultures du monde à Berlin, ouvert en janvier 2013 et qui dure encore aujourd’hui sous d’autres formes. Pour Jamie Lorimer en effet, il est « peut-être la plus large manifestation de ce zeitgeist intellectuel dans les humanités environnementales ». Il implique « une série d’évènements en 2013–14, qui ont rassemblé et forgé un Anthropocene-literati de scientifiques, de philosophes et d’artistes », dont le but affiché était « de faciliter une exploration des implications de cette hypothèse pour la recherche, la science, et l’art » (Scherer, 2013). Plus encore, la Maison des Cultures du Monde a « hébergé la première rencontre du Groupe de travail sur l’Anthropocène, et l’institution est devenue le lieu clé au sein duquel le groupe de géologues a promu son travail » (Lorimer 2017, 122). Je commence mon histoire à partir de cette rencontre insolite, entre des scientifiques internationaux formés pour décider si oui ou non une « époque (cène) de l’humain (anthropos) » devrait être ajoutée aux chartes géologiques décrivant la succession des temps terrestres, et montés sur la scène d’une institution de performances contemporaine plutôt que de telle ou telle institution scientifique. Il semblerait qu’aux scientifiques-héros, sauveurs-de-planète qui régnaient parmi les acteurs ayant promulgué les premières acceptions du terme, succède un appel aux artistes-géniaux, porte-paroles de la Terre et interprètes de la sensibilité requise pour faire face au problème. A travers cette thèse, je souhaite recomposer l’histoire intellectuelle de l’Anthropocène en la situant sur une scène précise avant qu’elle ne se referme sur elle-même, en suivant la multiplication de ses personnages, et notamment les péripéties curatoriales qu’ils ont mis en place pour la mettre en oeuvre(s).

 

Merci de bien vouloir confirmer votre présence au spectacle et/ou à la partie académique de la soutenance d’ici le 14 novembre, à cette adresse : clemence.halle@gmail.com