Le laboratoire SACRe de l’Université PSL et l’ENS-PSL ont le plaisir de vous inviter
à la soutenance de thèse de Robin Champenois intitulée :
« Lettres à mon chatbot
Voyages à travers les rêves de l’artificiel »
© Robin Champenois
La soutenance de thèse aura lieu le mardi 17 décembre 2024 à 9h à l’École normale supérieure (ENS-PSL, Salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris) et s’accompagnera d’une exposition des œuvres réalisées pendant le doctorat les lundi 16 et mardi 17 décembre de 13h à 19h à l’École des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD-PSL, Plateau vidéo, 31 rue d’Ulm, 75005 Paris)
La soutenance est publique, mais l’accès à l’exposition est réservé aux personnes ayant signalé leur venue : https://robin-champenois.fr/these/
Thèse préparée sous la direction de Béatrice JOYEUX-PRUNEL, Professeure des Universités, École normale supérieure, Université de Genève et le co-encadrement de Mathieu AUBRY, Chargé de Recherche, École nationale des ponts et chaussées
Composition du jury :
- Yves CITTON (Rapporteur), Professeur des Universités, Université Paris 8
- Antonio SOMAINI (Rapporteur), Professeur des Universités, Université Sorbonne Nouvelle
- Grégory CHATONSKY (Examinateur), Docteur, Artiste indépendant
- Invitée : Marta PONSA, Curatrice, Historienne de l’Art, Musée du Jeu de Paume
Résumé :
L’Intelligence Artificielle est l’objet de tous les fantasmes, souvent contradictoires. La cause de ces incohérences apparentes est peut-être que l’IA imite surtout notre pensée instinctive, non réfléchie : plus qu’une « intelligence » abstraite, elle serait ainsi un « Inconscient Artificiel ».
De quel « Inconscient » est-il question ? Que dit l’IA de nous, humain⋅es ? Quelles relations pouvons-nous entretenir avec cet autre qui nous obsède ?
Notre pensée rationnelle ne peut appréhender les structures complexes de l’IA dans leur ensemble : pour rencontrer un autre Inconscient, il faut ouvrir le nôtre, et entrer en friction avec cette altérité radicale.
Cette thèse aborde les enjeux sensibles du sujet : les œuvres ainsi réalisées tentent de faire se répondre les rêves latents de la machine avec nos souvenirs intimes ; ses peurs avec nos paradoxes. Le manuscrit documente et prolonge ces recherches, en tant qu’exploration performative des questions d’altérité, de prospective et de fiction.