Le laboratoire SACRe et l’ENS-PSL ont le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse
de Chloé Galibert-Laîné (promotion 2016, SACRe-ENS) intitulée :
« Documenter internet. Essais sur le réemploi d’internet dans le cinéma contemporain de non-fiction ».
La soutenance aura lieu le vendredi 29 octobre 2021 à partir de 9h30 à l’ENS, en salle Celan.
Elle sera précédée de deux projections organisées la veille, le jeudi 28 octobre, également à l’ENS, en salle Dussane :
Lors de la première projection, à 18h, seront présentés les deux films faisant partie intégrante de la thèse : Watching the Pain of Others et Forensickness.
La deuxième projection, à 19h30, présentera une sélection d’autres films et vidéos réalisés pendant les cinq années de développement de la thèse.
Composition du jury :
Christa BLÜMLINGER (PR, Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis)
Antonio SOMAINI (PR, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
Catherine BIZERN (Déléguée générale et directrice artistique, Festival Cinéma du réel)
Catherine GRANT (Chercheuse honoraire (ex-professeure) Birkbeck – Université de Londres)
Alexandra SCHNEIDER (PR, Université Johannes – Gutenberg de Mayence)
Antoine DE BAECQUE (PR, École normale supérieure de Paris)
Dork ZABUNYAN (PR, Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis)
Résumé :
Cette thèse interroge les enjeux du réemploi de médias trouvés sur internet dans le cinéma de non-fiction contemporain. Elle est composée de deux essais vidéographiques et d’un essai écrit. Les deux essais vidéographiques prennent pour point de départ l’expérience spectatorielle de l’autrice face à deux films réalisés entièrement à partir de médias trouvés sur internet : The Pain of Others de Penny Lane (2018) et Watching the Detectives de Chris Kennedy (2017). Ces deux essais, conçus comme des journaux de recherche fictionnalisés, mettent en scène une chercheuse essayant de comprendre pourquoi ces deux films l’ont particulièrement touchée. L’essai écrit part lui aussi d’une expérience spectatorielle. Il s’agit du malaise ressenti par l’autrice, et par de nombreux et nombreuses critiques, quant à la manière dont certains films réalisés à partir de médias trouvés sur internet négocient les différentes formes d’altérité que ces médias représentent : l’altérité esthétique, technologique, économique d’internet vis-à-vis du médium cinématographique ; l’altérité sociale, ethnique ou encore générationnelle des internautes vis-à-vis des cinéastes. Cherchant à comprendre ce que ce malaise recouvre, la thèse formule l’hypothèse selon laquelle ces films, du fait même de leur dispositif appropriationnel, courent le risque de participer à une forme d’exotisation des médias qu’ils réemploient, et des personnes qui les ont produits. La problématique de la thèse peut dès lors être formulée comme suit : quels dispositifs formels les cinéastes travaillant à partir de médias trouvés sur internet ont-ils et elles inventés pour négocier, au sein de leurs films, les différentes formes d’altérité que ces médias représentent ?