La théorie en arts est-elle réductible à la seule production d’un discours sur les œuvres rédigé a posteriori ? Partant de cette question, nous nous intéressons à la façon dont d’autres formes de pensée, pour l’essentiel non verbales, sont à l’œuvre dans les productions artistiques. Cette séance prend pour objet spécifique le paysage. Si ce dernier se traduit par une vue d’ensemble organisée de la nature, nous nous interrogerons sur cette organisation. Qui l’initie et dans quel but ? La représentation de la nature dans plusieurs exemples canoniques issus de l’histoire de l’art interroge cette organisation, qui est réinvestie au cinéma et dans d’autre pratiques artistiques contemporaines : quel paysage montrer ? Quels sont ceux que l’on sublime et ceux que l’on cache ? Quels discours politiques s’incarnent dans de telles organisations ? Comment reconfigurer un héritage visuel pour créer des représentations nouvelles, alternatives voire critiques ? La notion de paysage est-elle toujours opérante ou faut-il privilégier d’autres termes ? La journée convie des créateurs venus d’horizons divers (cinéma, art vidéo, installation) et des chercheurs autour des processus créatifs à l’œuvre dans la construction du paysage, des manières dont la culture visuelle participe de ce processus, et aborde les enjeux conceptuels ayant traits à la visualisation du paysage et des formes de pensées qu’elle manifeste.
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