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Le laboratoire SACRe et la Fémis ont le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Jenny Teng (SACRe-La Fémis) intitulée :

« Le cinéma peut-il nous consoler ? Transmission et silence autour du génocide cambodgien » 

 

La soutenance de thèse aura lieu à la Fémis le 7 décembre 2022, à partir de 14h45 en salle des jurys.

La soutenance sera précédée de la projection du film Gorgone, réalisé par Jenny Teng dans le cadre de ses travaux de thèse, à 13h en salle Renoir.

La soutenance et la projection sont ouvertes au public sur inscription.

 

Composition du jury de thèse :

  • Khatharya UM (Rapporteuse)

Politologue, Professeure des Universités, UC Berkeley (Etats-Unis)

  • Jean-Paul COLLEYN (Rapporteur)

Anthropologue visuel, Directeur d’études, EHESS

  • Antoine DE BAECQUE (Directeur de thèse)

Historien du cinéma, Professeur des Universités, ENS Ulm

  • Pascale BRETON (Encadrante artistique)

Cinéaste

  • Delphine ROBIC-DIAZ (Co-encadrante)

Historienne du cinéma, Maître de conférences, Université de Tours

  • Soko PHAY-VAKALIS (Examinatrice)

Historienne de l’art, Professeure des universités, Paris 8

 

Résumé de thèse :

“Le cinéma peut-il nous consoler ?” propose une enquête sous la forme de trois textes et d’un essai documentaire, à la croisée de l’anthropologie, de la psychanalyse, de l’histoire, de l’esthétique et du cinéma. Travail de recherche et de création cinématographique, tous deux indissociables, avec pour impulsion la quête d’une histoire familiale bouleversée par le génocide cambodgien. Cette thèse interroge l’espace de la parole autour d’un événement traumatique et ses possibilités de transmission, en accueillant le silence et le déni comme l’expression d’un chagrin à consoler. La collecte d’entretiens sert de matière principale pour raconter une histoire qui n’a jamais été écrite, celle des Chinois Teochew du Cambodge arrivés à Paris 13e. Plus l’enquête avance, plus le récit se resserre autour de l’intimité familiale. L’indicible gonfle les voiles du hors-champ et le passé s’engouffre dans les interstices de l’instant où nous sommes présents. Les frontières de l’irreprésentable s’esquissent plus précisément, nous enserrant puis reculant, à mesure que le film repousse le silence. Ce que les mots ne peuvent plus dire, les images le font apparaître. L’histoire s’avère toujours impossible à accepter, mais à force de détermination, de détours, contournements et détourages, l’aube d’un récit naît.