Le laboratoire SACRe et L’Ecole Normale Supérieure ont le plaisir de vous inviter
à la soutenance de thèse de Marcelline Delbecq (SACRe-ENS, promotion 2017) intitulée :
Dans l’entre du voir et du dire, ce que la fixité de l’image photographique donne à lire du mouvant
(Mille années de main en main)
La soutenance de thèse se tiendra le lundi 14 mars à 9h30, au BAL, 6 impasse de la Défense, 75018 Paris — https://www.le-bal.fr/
Le film Mille années de main en main (une odyssée), réalisé dans le cadre de cette thèse, y sera présenté pour la première fois.
Composition du jury :
– Philippe Artières, Historien et écrivain, Directeur de recherche CNRS/EHESS, Rapporteur
– Raymond Bellour, Ecrivain, critique et théoricien du cinéma, Directeur de recherche CNRS, Invité
– Frédérique Berthet, Ecrivaine et théoricienne du cinéma, PR, Université de Paris, Rapporteur
– Manuel Charpy, Historien des images et des objets, Directeur du laboratoire In Visu CNRS INHA, Examinateur
– Antoine de Baecque, Historien et écrivain, PR, ENS, Directeur de thèse
– Lucie Taïeb, Ecrivaine et traductrice, MCF, Université de Bretagne Occidentale, Examinatrice
– Marie Voignier, Artiste et cinéaste, Enseignante à l’ENSAB Lyon, Examinatrice
Résumé de thèse :
Dans l’entre du voir et du dire (Mille années de main en main) propose une enquête sous la forme d’un essai et d’un court film à la croisée de la littérature, des langues, de l’anthropologie visuelle, de l’histoire, de la photographie et du cinéma. A partir d’une photographie prise par l’employé des services d’immigration d’Ellis Island et photographe amateur Augustus Frederick Sherman — photographie titrée Untitled Woman, Ellis Island, 1905-1920 appartenant aux collections du Metropolitan Museum of Art de New York sans avoir jamais été montrée — l’essai convoque les multiples images et documents qu’elle draine dans son sillage (photographies, textes non encore traduits, entretiens) pour sonder les interstices des mouvements engendrés : mouvements visuels, historiques, temporels ou de pensée, explorés tant dans le lien qui unit l’image au texte que dans le fait que le regard spectateur puisse les susciter ; mouvements fixés à la surface d’une image palimpseste dont les strates ont été lues comme on tente de lire des empreintes. Monté pour être à la fois une possible traduction de l’essai et une revenance de Untitled Woman un siècle plus tard, le court film Mille années de main en main (une odyssée) est le portrait filmé de la poétesse turque Sevinç Çalhanoğlu, immigrée illégale dans l’Amérique de Donald Trump, empêchée de retourner à ses propres origines. Cette recherche protéïforme tente de sonder, à travers l’énigmatique présence/absence de Untitled Woman, Ellis Island, 1905-1920, les notions d’apparition, de légende, de chronique et de chronologie, d’exil, de traduction et de revenance. Pour qu’à travers l’écriture, l’image et la voix puissent inscrire quelque part dans l’espace et dans le temps la trace d’une jeune femme anonyme dite « Sans titre ».
Pour assister à la soutenance, merci de bien vouloir vous inscrire à cette adresse : sacre@psl.eu
(nombre de places limité à 15)
Présentation du passe sanitaire obligatoire.